Le lavoir se prête à l’évocation du passé. Chacun a ses histoires, ses souvenirs olfactifs forts souvent liés à la prime enfance.

L’idée est de convoquer l’imagination et la mémoire du public par le biais de la présence même du lavoir, et de notre installation. Nous  lui proposons de participer en écrivant.

L’odeur de lessive ici évoquée est à la fois le signe d’une trouble sensualité, et en même temps un espace disparu du passé, un pan de mémoire qui ne fait plus sens ; c’est une trace de ce sens que nous tentons de retrouver, et à qui nous tentons de donner un possible avenir, par le biais de l’écriture, par le savoir subtil des murs et de l’ambiance fraîche du lieu.

C’est, on l’a remarqué, d’ores et déjà un lieu d’écriture, si l’on en juge par les timides graffitis, un peu tristes, ça et là. Donner une possibilité à l’écriture d’avoir lieu là où elle est interdite est bien la question mise en jeu par la démarche, excluant donc le graffiti.

Des feuilles et carnets suspendus seront présents pour inciter à l’écriture, ainsi qu’une urne destinée à recueillir les textes de ceux qui voudront bien en produire, proses, poésies, chansons, vacarmes intérieurs ou protestations.